Le streetwear est partout. Trop partout, parfois. Le mot est utilisé à tort et à travers, collé à n’importe quel hoodie oversized ou paire de sneakers. Pourtant, le streetwear n’est pas un style figé, ni une tendance passagère. C’est une culture vivante, née dans la rue, façonnée par des générations, et qui continue d’évoluer.
Comprendre ce qu’est le streetwear aujourd’hui, c’est comprendre d’où il vient, ce qu’il défend, et pourquoi il a fini par influencer toute la mode, du bitume aux maisons de luxe.
Définition du streetwear
Pas une tendance, une culture.
Le streetwear, à la base, ce n’est pas une silhouette. C’est une posture. Une manière de s’habiller liée à une manière de vivre. Il naît à la fin des années 70 et au début des années 80, principalement aux États-Unis, à la croisée de plusieurs scènes
- le skate californien
- le hip hop new-yorkais
- le graffiti
- la culture surf et DIY
À l’époque, personne ne parle de mode. On porte ce qui est pratique, confortable, accessible. T shirts larges, hoodies, pantalons amples, sneakers solides. Les vêtements sont pensés pour bouger, rider, créer, traîner, vivre.
Le streetwear ne cherche pas à séduire. Il existe parce qu’il est nécessaire.

Les premiers codes du streetwear
Très vite, certains codes s’installent
- des coupes amples, jamais contraignantes
- des matières résistantes
- une esthétique brute
- une forte identité communautaire
Le vêtement devient un signe de reconnaissance. Pas pour se distinguer socialement, mais pour appartenir à une scène, une ville, une énergie. Le streetwear se construit par le bas, pas par les podiums.
Supreme et la structuration du streetwear moderne
Dans les années 90, certaines marques vont structurer ce mouvement. Supreme joue un rôle clé. À l’origine, un shop de skate à New York. Puis un laboratoire culturel.
Supreme comprend quelque chose avant tout le monde
- la rareté crée du désir
- le vêtement peut devenir un objet culturel
- la communauté est plus importante que la publicité
Les drops limités, les collaborations, l’attente, la frustration. Ce modèle va influencer toute une génération de marques streetwear, mais aussi, plus tard, le luxe.

Virgil Abloh et le pont entre streetwear et luxe
Un autre tournant majeur arrive dans les années 2010 avec Virgil Abloh. Son apport dépasse largement le vêtement. Il change la perception même du streetwear.
Avec Off-White, puis chez Louis Vuitton, il montre que
- le streetwear peut dialoguer avec le luxe :
- un hoodie peut avoir autant de sens qu’un tailleur
- la culture compte autant que la coupe
Virgil Abloh ne fait pas “entrer” le streetwear dans le luxe. Il prouve surtout que le luxe avait besoin du streetwear pour redevenir pertinent culturellement.

Quand le luxe adopte les codes de la rue
À partir de 2015, le mouvement s’accélère. Les directions artistiques changent. Les silhouettes se relâchent. Les sneakers envahissent les podiums.
Des DA comme Demna chez Balenciaga ou Kim Jones chez Dior Men intègrent pleinement les codes streetwear
- volumes larges
- références culturelles
- vêtements pensés pour être portés, pas exposés
Ce n’est pas un hasard. Les gens veulent des vêtements confortables, fonctionnels, cohérents avec leur quotidien. Le streetwear répond à ce besoin mieux que n’importe quel autre courant.

Le streetwear aujourd’hui
Moins de logos, plus de fond.
En 2026, le streetwear a changé. Il est plus calme. Plus posé. Moins démonstratif.
On observe une évolution claire
- moins de logos criards
- plus d’attention à la coupe
- des matières plus épaisses
- des pièces pensées pour durer
Le streetwear n’est plus uniquement une question de hype. Il devient un vestiaire. C’est exactement ce que l’on voit à travers les marques streetwear qui structurent la scène actuelle, entre labels installés et nouvelles propositions plus réfléchies.
L’importance croissante des marques indépendantes
Parallèlement, les marques indépendantes prennent une place centrale. Elles ralentissent le rythme. Elles construisent des univers cohérents. Elles parlent directement à leur communauté.
Ce mouvement est loin d’être marginal. Il reflète un changement profond dans la manière de consommer. Beaucoup cherchent aujourd’hui des marques qui font moins de bruit, mais plus de sens. C’est ce que l’on retrouve chez plusieurs marques indépendantes à suivre de près en 2026, qui redéfinissent le streetwear loin des effets de mode.

Le futur du streetwear en 2026
Le streetwear ne va pas disparaître. Il va continuer à se transformer.
En 2026, il s’oriente vers :
- des pièces durables
- des silhouettes intemporelles
- un rapport plus intime au vêtement
- une vraie cohérence de vestiaire
Le streetwear revient à son essence : porter des vêtements qui accompagnent la vie, pas qui la surjouent.
Une vision plus silencieuse du streetwear
Certaines marques s’inscrivent naturellement dans cette évolution. Sans chercher à suivre les tendances, sans surjouer le discours. Des projets qui prennent le temps, travaillent les matières, et construisent un univers cohérent autour de la nuit, du confort et de la durée.
Si cette vision du streetwear te parle, tu peux simplement découvrir l’univers 12LUNES, sans promesse tapageuse, juste des pièces pensées pour être portées longtemps.
Et pour toi
Le streetwear, c’est quoi aujourd’hui ?
- Une culture
- Un vestiaire
- Un état d’esprit
- Un souvenir
- Une évolution nécessaire
Dis-nous en commentaire comment tu définis le streetwear aujourd’hui.
Quelle marque, quelle époque ou quelle pièce a marqué ta vision du mouvement ?

















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